Avant et après

Publié le 29 Février 2016

La 1ere tentative de déclenchement a eu lieu le 20 par la pose d'un tampon de propess, sans succès.

Le 22 mon gynéco rentrait de congé et me proposait une 2°tentative par gel le matin même. Rien ne s'est passé de toute la journée, quelques contractions non douloureuses comme samedi. Je savais qu'une césarienne programmée m'attendait en cas d'échec du 2° déclenchement.

Et puis le soir, vers 23h, perte des eaux suivie de contractions très très douloureuses. Je me sens mourir et je me demande pourquoi j'ai tant voulu être enceinte (ça parait aberrant, je sais) et si on va me laisser dans cet état là très longtemps. Réponse: oui, 3h pliée en 2 de douleur,3h qui m'ont semblées une éternité. Vers 2h, on me descend enfin en salle d'accouchement et on me propose la péridurale entre deux contractions. J'ai tellement mal que je me concentre par peur de bouger.

Et là, toute douleur disparait, je m'endormirais presque. Au petit matin, le col stagne et reste dilaté à 5. Une césarienne est décidée en urgence car depuis quelques heures le bébé souffre de tachycardie avec des pointes à 230.J'ai de la chance, c'est mon gynéco qui est de garde, sa présence me rassure.

J'ai failli avoir un malaise lors de la césarienne, je sens qu'on me charcute sans éprouver de douleur. J'ai des bouffées de chaleur et envie de vomir (double dose d'anésthésiant). J'entends des petits cris et on m'apporte ma fille pour que je l'embrasse avant de l'emmener à son papa.

Je reste dans un état léthargique, avec l'impossibilité d'ouvrir un oeil pendant 24h. Le lendemain matin, je réussis à me lever mais je ne dois pas tirer sur la cicatrice et me reposer.

C'est donc son papa qui s'en occupe pendant 48H, il s'en occupe tellement que je ne trouve plus ma place.

Je ne me suis jamais occupée d'un bébé et je suis gauche. Son père me reproche chacun de mes gestes, je la tiens mal, je ne sais pas faire ... Au 3° jour, je craque. Je ne le supporte plus et je me sens inutile. Je lui propose de prendre mon lit et ma place à la maternité et de rentrer puisque maintenant que ma fille est née, je ne sers plus à rien.
La puéricultrice entre à ce moment là et me trouve en pleurs. Elle m'explique que ce sont les hormones, que c'est le baby blues.

Je lui explique la situation et elle propose au père d'aller faire un tour (il est là 24h/24)

Même l'allaitement se passe mal, nourrie au lait maternisé et à la seringue, elle refuse l'allaitement maternel.

Rien ne se passe comme je le souhaitais, mais heureusement grâce à la patience de cette puéricultrice tout rentre dans l'ordre.


Je comprends maintenant pourquoi on dit qu'un couple doit être solide à l'arrivée d'un bébé. Les nuits sans sommeil, les crises, les pleurs du bébé usent les nerfs.

Ma relation avec mon homme a également changé.

Il me parle, avec nostalgie, de ma silhouette du temps où l'on s'est connus (je ne pesais que 44kg, j'en affiche 30 de plus aujourd'hui) et je me dis qu'il commence à moins m'aimer ...

Rédigé par Gilbor

Publié dans #fiv

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